Nous sommes jeunes et fiers

Paris, automne 2011. Jeunes (la trentaine) et fiers de leur mode de vie, Ivan et Noémie sont aisés et décontractés. Au fond, ils n’ont qu’une seule grande préoccupation, dont ils devisent avec leurs amis et qu’ils formuleraient volontiers sous forme de question : comment s’acheminer vers l’authenticité ? Du musée des arts premiers à la publicité, en passant par une secte chrétienne et les programmes de l’Education nationale, Ivan et Noémie chercheront leur bonheur partout, désespérément, dans un retour aux sources devenu nihilisme.

Roman parodique, Nous sommes jeunes et fiers l’est à plusieurs endroits. Hommage aux Choses de Georges Perec, paraphrase de l’ellipse flaubertienne dans L’Education sentimentale (« Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues. Il revint »), parodie des discours sur le bonheur servi par la publicité, dans une narration habitée de slogans insérés au discours indirect. Nous sommes jeunes et fiers est un conte moral, noir et ironique.

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Illustration éditions Stock (DR)

 

Revue de presse

« On aimerait écrire de Nous sommes jeunes et fiers […] qu’il est une satire. On tient de devoir s’avouer qu’il tient plutôt d’un constat. Celui au moins d’une faillite morale. Tout le mérite de la romancière est de ne pas s’en tenir là et de ne pas se reposer sur ses dons, tant ceux-ci en matière d’observation sarcastique sont grands. »

Olivier Mony, « Ivan & Noémie, love », Livres Hebdo, 15 novembre 2013

« Avec une cruauté jubilatoire, Solange Bied-Charreton dresse le portrait d’une génération désemparée. Ecrite dans un style sec et sobre, empreinte d’une mélancolie quasi « houellebecquienne » et d’une ironie digne de Philippe Muray ou Benoît Duteurtre, cette fable grinçante sur les bobos des bobos est un élixir littéraire contre la morosité. »

Marie Rogatien, « Les bobos des bobos », Le Figaro Magazine, 10 janvier 2014

« Intelligemment composé, ce second roman confirme les talents impertinents de Bied-Charreton. Selon la formule composée, un auteur à suivre, et de près. »

Thierry Clermont, « Les petits bobos de la vie », Le Figaro littéraire, 16 janvier 2014

« Solange Bied-Charreton n’est pas peu douée pour la formule, et elle en joue constamment. Deux niveaux de lecture se superposent : celui des mots qui claquent et qui s’enfilent comme des perles, et celui d’une pensée plus souterraine et patiente. »

Nils C. Ahl, « Une dissolution », Le Monde des livres, 17 janvier 2014

« L’auteur avec sa gaieté naturelle, son ironie parfois cruelle, déploie une vision désespérante du monde, mais qui l’amuse, et qui nous amuse. »

Philippe de Saint-Robert, « Notre époque en boîte », Le Service littéraire, juin 2014