Enjoy

Printemps 2009. Sur YouShow, chaque utilisateur doit se filmer une fois par semaine, sous peine d’être exclu. Charles Valérien, jeune homme de 24 ans et junior dans un cabinet de consultants, se plie à cette contrainte avec ardeur. Dans cette vie solitaire, rythmée par le réseau social, la rencontre avec Anne-Laure sera décisive. Activité professionnelle, vie personnelle, tout se mélange, et le piège de ShowYou se retourne contre Charles.

Récit critique ciblant le narcissisme, le voyeurisme et l’exhibitionnisme à l’heure d’internet, Enjoy est un roman réaliste, avec des éléments d’anticipation. Le pire est toujours certain : le réseau social ShowYou, inspiré de Facebook, est plus dangereux, plus « poussé » que le réseau de Zuckerberg. Facebook n’est-il pourtant pas près de devenir ShowYou ?

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Illustration éditions Stock (DR)

 

Revue de presse

« La belle réalité plutôt que le virtuel ? It’s complicated. Solange Bied-Charreton préfère brouiller les pistes dans Enjoy et s’emparer de l’éternelle mélancolie d’une jeunesse écrasée par un passé parental idéalisé. Et on jubile face à tant de finesse et d’humour. »

Gladys Marivat, « Social network », Technikart, février 2012

« Nous avons cru que notre soif d’exister serait étanché par cet exhibitionnisme virtuel. Nous avons cherché du sens là, où il n’y avait qu’un miroir. Solange Bied-Charreton a réussi un beau roman sur cette nouvelle illusion perdue. »

Frédéric Beigbeder, « La liberté malheureuse », Le Figaro Magazine, 4 février 2012

« Sous la plume mi-geek mi-réac de Solange Bied-Charreton, tous ces efforts de mise en scène se révèlent plus vains encore que le vide à combler. Comme pour donner raison à l’un de ses personnages qui préfère trouver refuge dans les livres […], elle signe le portrait romantique d’une génération élevée au numérique. »

Camille Tennesson, « Elevée au numérique », Le Nouvel Observateur, 23 février 2012

« Quoique le texte de Solange Bied-Charreton soit assez classique, il intègre ponctuellement, et non sans habileté, les tics de langage du réseau, ses anglicismes, ses rythmes. On se délecte à la lecture d’une page où s’enchaînent les « statuts » en une litanie qui en révèle la plus affligeante vacuité. Pourtant, la réussite du livre ne tient finalement pas à cet air du temps qu’il capte, mais à la mélancolie qui, progressivement, colore le texte et contamine le lecteur. »

Florence Bouchy, « Facebook, machine textuelle », Le Monde des livres, 2 mars 2012