Que voit-on lorsqu’on emprunte les voies du métro parisien, quand on regarde vraiment autour de soi ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre Solange Bied-Charreton avec ce carnet de voyage d’un genre bien singulier. Un chapitre après l’autre, l’intimité d’un regard d’écrivain comme boussole et comme loupe, et ce sont toutes les lignes de métro, les stations qui sont passées au peigne fin.
Mais pas seulement : il faut encore observer ses semblables, les usagers. Cadres, ouvriers, passants, enfants, fêtards, étudiants, touristes, amoureux, querelleurs… Les classer, les comprendre. Il faut, également, faire porter son regard vers ce versant parfois inquiétant de l’humanité métropolitaine : les habitants du métro. Vendeurs, sans-domicile fixe, fous, fleuristes, contrôleurs, conducteurs, mendiants, musiciens. Le métro vient révéler les passions humaines, l’envers et l’endroit de notre condition, la misère comme la richesse, la joie comme les pleurs.
Avec, pour guide, armée du scalpel stylistique de la description et de l’humeur, une romancière et son regard intime.
